jeudi 28 mai 2009

Une femme de tête


L a statue de la Liberté; symbole ultime des États-Unis. Pour 12 millions d'immigrants essentiellement européens à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, l'apparition de cette statue signifiait qu'ils étaient enfin arrivés au terme de leur voyage; l’American dream pouvait débuter. À partir du 4 juillet, un petit nombre de visiteurs seront à nouveau quotidiennement admis à l'intérieur de la statue et pourront gravir les 168 marches qui conduisent à sa couronne, interdite d'accès par mesure de sécurité depuis les attentats du 11 septembre 2001 contre le World Trade Center.

La visite commence en haut du piédestal, actuellement la zone accessible la plus élevée, avant d'entrer directement dans les pans de la robe de Lady Liberty, entre ses sandales grand format. Là, fini le gigantisme, il faut affronter un minuscule escalier en colimaçon et ce, jusqu'au sommet!!

Les marches contournent les supports en fer dessinés par l'ingénieur français Gustave Eiffel peu avant qu'il ne réalise son chef-d'oeuvre parisien, la tour du même nom. Lorsque les murs se rétrécissent brusquement, et que le visiteur se retrouve dans un tuyau, il sait qu'il est dans le cou. Une cavité suffisamment ample pour permettre de s'asseoir s'avère être le nez. Puis viennent les oreilles, suivies par quelques autres marches aboutissant à une minuscule pièce entourée de 25 hublots: la légendaire couronne à sept pointes est enfin atteinte.

Le beau visage classique de Lady Liberty est peu souriant. Mais un visiteur attentif a vite fait de découvrir son côté tendre: sa peau en cuivre n'est pas plus épaisse que la tranche d'une pièce de monnaie et en cas de coup de vent, elle se balance, bougeant de 7,5 centimètres, tandis que la torche dorée qu'elle brandit peut vaciller de 12,5 centimètres. Même par temps calme, la présence d'une demi-douzaine de journalistes suffit à la faire frémir. Quant à la torche, qui se dresse à 92,99 mètres au-dessus de la petite île, elle porte les stigmates de la foudre qui la frôle parfois.

L'ascension que 240 touristes tirés au sort seront autorisés à effectuer à partir du 4 juillet, fête de l'Indépendance. Les responsables assurent que de gros efforts ont été faits pour rendre la visite plus sûre, mais il n'y a toujours pas de moyen d'évacuer rapidement en cas d'urgence.

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