mercredi 23 juillet 2014

Le joyau

Qu’il faisait bon de retrouver ENFIN un véritable déjeuner après les deux derniers matins de fin de Carême! Je vais m’ennuyer du Pudding la semaine prochaine!
Les paysages du Connemara ont tous quelques choses de spécial. Ce matin, nous sommes parti à la découverte de la Sky Road, une route panoramique de 12 kilomètres surnommée ainsi car lorsqu’on regarde à l’horizon, du haut des montagne vous l’aurez devinez, on a vaguement l’impression de ne plus distinguer la mince ligne entre le bleu du ciel et de la mer. Vraiment très jolie comme segment de route entre les fermes agricoles, les rochers et l’eau.
À cause des nombreux lacs, la région du Connemara est reconnue en Irlande pour une culture très spéciale : la tourbe! On la fait sécher au Soleil et on la vend comme combustible pour alimenter les feux de foyers!
Petit commentaire éditorial ici : c’est le meilleur temps pour visiter la France ces jours-ci car il semble que les 65,7 millions de Français visitent TOUS l’Irlande cette semaine! Aujourd’hui, nous en avons croisé des CENTAINES, je n’exagère pas contrairement à eux! Vite, bookez vous un vol vers Charles de Gaule!!

Le gros de notre journée fut passé dans le superbe parc national du Connemara. Nous avons choisi de faire l’ascension de la Diamond Hill, une montagne de 425 mètres d’altitude faisant partie d’une formation rocheuse nommée les Twelve Bens. Faisons des provisions d’énergie, nous allons en avoir besoin!
Réjouissance totale en débutant la montée, il y a un sentier balisé contrairement à notre escapade junglesque d’hier, ALLÉLUIA!
Rapidement, on comprendra que ça ne sera pas facile d’escalader la montagne, de bonnes séries de pente nous attendant dès les premiers pas!
Mais rapidement aussi, on se rendra compte que les paysages valent chaque petit brûlements de cuisse, chaque goutte de sueur, chaque souffle court! Quoi, un chien?!?
Fido n’était pas le seul animal domestique en liberté dans le parc comme en témoigne ce commun spécimen ce renard roux, espèce qui ne sort généralement pas le jour à cause du Soleil!
La bonne humeur est là, la motivation aussi, on grimpe le sourire aux lèvres!
Le problème quand on escalade une montagne, c’est qu’on ne dispose pas de la perspective pour déterminer avec certitude la réelle distance qui vous sépare du sommet. À au moins 4 reprises, nous croyions y être, en vain!

La dernière partie de l’ascension fut plutôt ardue. Il s’agissait d’un escalier de pierres plates mais certaines nécessitaient de larges emjambées, un maximum d’équilibre et parfois, l’aide de nos mains tellement le passage entre les rochers naturels étaient étroits.
En touchant l’amoncellement de pierres faisant office de sommet, je repensais à l’obèse morbide que j’étais il y a à peine trois ans, celui qui peinait a monter un escalier ou à attacher ses chaussures sans perdre le souffle pour cinq minutes. Un immense sentiment de fierté m’envahit et une scène de Rocky IV aussi! À voir juste sous cette chronique!
Il n’y avait pas que la montée qui nous a couper le souffle, le paysage aussi!
Si la montée fut un exercice cardio-vasculaire, la descente fut elle très difficile sur les articulations! Les fameuses marches de pierre sont nettement moins à niveau de l’autre côté du Diamond Hill. Et le concept de regarder dans le vide, sans barrière de protection, à 400 mètres d’altitude m’a sorti de ma zone de confort plus d’une fois!
C’est une fois arrivé en bas, en regardant cette véritable perle de balade, qu’on peut pleinement mesurer ce qu’on vient de réaliser. Et nous ramènerons quelques souvenirs de l’ascension de la colline du diamant.
Tout ce qui concerne la conduite et les routes en Irlande me passionne depuis le début du voyage. Nous avons croisé plusieurs voitures avec un autocollant rouge en forme de « L » sur le pare-brise. Après avoir noté la conduite erratique d’une voiture L il y a quelques jours, nous avons tout compris : il s’agit d’une indication que le véhicule est conduit par un apprenti ne disposant que de son permis temporaire (learner permit). Je trouve l’idée EXCELLENTE et j’envisage de la proposer à la SAAQ à mon retour comme cela, il n'y aura plus que la calotte et l'assourdissante mauvaise musique pour les reconnaître!
Le « centre-ville » de Clifden fut encore l’hôte de notre soirée. Nous avons déniché un petit Pub symathique pour y entendre de la musique, déguster un petit cidre artisanal, le Stonewells (beaucoup moins sucré que l’industriel Bulmers, nettement moins pétillant) et une formidable tartellette d’oignions caramélisés et au fromage de chèvre, incroyable! Bref, un autre bijou de journée qui trônera à jamais dans notre coffre à souvenirs.




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